quarta-feira, 30 de julho de 2014

Comment la France ne veut pas voir le Timor

A Guerra de Beatriz (La Guerre de Beatriz), premier film Timorais, a été retiré de la programmation du festival de cinéma de Douarnenez par son producteur Lurdes Pires, en signe de protestation suite au refus de l'ambassade de France en Indonésie et au Timor Oriental d'accorder au co-réalisateur du film, Bety Reis, un visa pour l'Europe. L'ambassade française et le ministère des affaires étrangères ont également supprimé les subventions permettant payer les billets d'avion et les visa pour la France de Bety Reis, mais aussi d'autres dignitaires invités, parmi lesquels l'activiste nominé au prix Nobel Benny Wenda.

Quelle que soit la raison politique qui se cache derrière ce refus (A Guerra de Beatriz traite de l'occupation indonésienne durant laquelle entre 180 et 200 000 timorais ont trouvé la mort, et peut-être ne faut-il pas froisser l'image de Prabowo Subianto, candidat aux dernières élections indonésiennes, qui a participé au massacre de Kraras au Timor Oriental), il s'agit ici d'une attitude de censure et d'atteinte à la libre-circulation, en plus d'un refus de reconnaître le poids de l'histoire timoraise. Ou peut-être le poids du désintérêt de la France durant les vingt-quatre années d'occupation indonésienne.

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