sábado, 8 de setembro de 2012

TIEJ

J'ai écrit : Je, et j'ai regardé l'encre former un renflement bleu avec un petit reflet en liseré qui doit venir de la fenêtre, puis le papier a absorbé l'encre et les lettres sont devenues toutes plates et ternes, et il y avait des bavures minuscules qui rendaient les contours irréguliers, on pouvait les voir en y regardant de très près, comme des fractales microscopiques. J'ai barré j'ai écrit : il. J'ai encore regardé, et j'ai transformé le i en e en lui ajoutant une boucle qui avalait le point, et j'ai ajouté un l et un e. J'ai barré j'ai écrit : tu. J'ai barré. J'ai plié la feuille en deux en appuyant sur la pliure avec l'ongle du pouce pour qu'elle soit plus nette. J'ai posé la feuille sur la table pour qu'elle tienne toute seule, comme une carte de voeux, j'ai soufflé et elle est tombée en restant ouverte en triangle, comme une tente, ou comme les deux premières cartes d'un château de cartes. J'ai pris la feuille je l'ai roulée en boule je l'ai envoyée vers la corbeille à papier sous le miroir, elle a rebondit sur le miroir et elle est tombée à côté de la corbeille, et quand j'y suis allée pour la ramasser j'ai vu mon reflet dans le miroir alors j'ai ramassé la feuille je l'ai dépliée, je l'ai lissée sur ma cuisse pliée en arrondissant la feuille dessus et en appuyant avec mes deux paumes, puis j'ai reposé le pied je suis allée m'asseoir j'ai écrit :

Quand tu t'es réveillée ce matin, le soleil entrait dans la chambre en faisant des lignes horizontales sur le parquet qui s'inclinaient en diagonales quand elles atteignaient le mur. L'une des raies de lumière obliques était en train de rentrer dans le coin du miroir, et tu as cligné des yeux pour chasser l'éblouissement du reflet qui tombait droit sur toi. Tu es restée un peu dans le lit après t'être tournée de l'autre côté, parce que tu pensais à un film de Jacques Tourneur que tu as vu il n'y a pas longtemps dans lequel la lumière de la lune découpait aussi des lignes horizontales sur le mur de la chambre de l'héroïne, et qu'ensuite tu as pensé à un livre que tu lisais quand tu étais enfant et où il y avait cette phrase : "un rayon de lune transperçait l'obscurité et tombait sur son visage comme une lame d'argent". Tu t'es un peu rendormie, mais pas tout à fait, si bien que tu étais comme pétrifiée entre une lame d'argent et un rayon de soleil, et que quand tu as enfin réussi à bouger pour échapper aux battements des tambours géants qui commençaient à faire trembler les murs de la pièce où tu te reflétais par fragments dans une mosaïque de miroirs, tu as de nouveau été éblouie par le rayon de soleil qui avait presque atteint le milieu de l'oreiller, et tu t'es levée. En réalité, il y avait des nuages au-dehors, et quand tu es sortie de la salle de bain, avec les effluves de parfum et la touffeur de la pièce qui s'accrochaient encore à toi en faisant de petites spirales grises avec des contours qui s'effaçaient en se rétractant comme la buée de l'haleine soufflée sur une vitre, il faisait gris. Tu as bu un café très noir et très chaud. Quand la tasse a été vide, tu as essayé de prédire ton avenir dans les traces brunes que le café avait laissé. Il y avait une ligne irrégulière, comme une fissure, qui coupait le fond de la tasse en deux parties presque égales. La ligne devait avoir une certaine épaisseur, si bien que quand tu tournais la tasse pour essayer d'interpréter la forme de la ligne, le peu de café qui restait stagnait toujours du même côté de la ligne, et de ce côté-là le fond était presque uniformément brun, alors que de l'autre côté il y avait de tous petits points noirs, comme des étoiles en négatifs, et que la ligne était lisse de ce côté, alors que de l'autre elle essayait de s'élargir en déployant des petites branches hérissées, comme des coraux séchés, ou comme une myriade de voies lactées microscopiques. Mais c'était juste du café alors tu as pensé que c'était bête, et qu'il n'y avait aucune promesse d'avenir là-dedans, après tout. Tu as lu un peu, en pensant à autre chose et tes yeux s'échappaient sans cesse quand tu arrivais à la fin d'une ligne, et il fallait que tu fasses un effort pour qu'ils arrêtent de fixer le mur blanc, ou la tasse de café, ou le reflet du haut du dossier de la chaise sur la table en verre, d'autant plus que si tu bougeais la tête le dossier se confondait de façons différentes avec son reflet et que comme il était fait d'une armature de métal arrondi en forme de deux escargots accolés, tu pouvais voir deux tourbillons, ou un sourire crispé, ou des yeux qui te regardaient avec l'air écarquillé des personnages de dessins animés qui ont reçu un coup sur la tête. Alors tu es allée t'habiller pour sortir, tu as mis le livre dans ton sac avec d'autres livres que tu devais aller rendre à la bibliothèque, il y avait de nouveau un peu de soleil et le rayon avait glissé tout en haut du miroir maintenant, quand tu t'es regardée dedans pour mettre un trait de khôl sous tes yeux tu as essayé de décrire ton reflet et tu as pensé : "Ses cheveux encadraient harmonieusement son visage en ondulant gracieusement jusqu'à effleurer ses épaules. Ils avaient la couleur de l'éclat du soleil au moment où il jette ses premier rayons sur la surface de la terre. C'était comme une illumination pleine joie, les étincelles d'un feu de la Saint Jean lorsque les jeunes paysannes se laissent embrasser en riant sur leurs joues rougies par l'effort de la danse. Le nez était petit, retroussé ; la bouche régulière, découvrant des dents petites et blanches ; les joues s'arrondissaient comme deux petites pommes mûres lorsqu'elle riait. Le visage était piqueté de tâches de son, et les yeux, qui étaient légèrement fardés pour souligner le regard, avaient une expression calme et grave. On se perdait dans leurs reflets bleus et verts et dans l'éclat parfois dorés de la pupille, et il y avait ainsi, dans ce visage, comme une promesse d'immensité tranquille, dissimulée au milieu d'un flamboiement d'enthousiasme juvénile, et qui apaisait." Tu as soufflé sur le miroir et la buée a tout masqué d'une uniformité grise. Tu as pris ton sac et tu es sortie en oubliant tes clefs. Tu as descendu l'escalier en t'accrochant à la rampe pour pouvoir tourner en courant à chaque palier. Tu as été éblouie par le reflet du soleil sur les pavés dès que tu as été dehors, et ensuite tu as marché vers le soleil en n'ouvrant les yeux que de temps en temps pour vérifier si tu n'allais pas à la rencontre d'un obstacle. C'est à cause de ce jeu que tu ne t'es pas rendu compte tout de suite que

J'ai barré la dernière phrase j'ai écrit : C'est à cause de cela, sans doute, que l'étrangeté des gens ne t'as pas immédiatement frappée. J'ai barré la phrase que je venais d'écrire, j'ai écrit : C'est à cause de cela que tu ne t'es pas rendu compte de l'étrangeté des gens. J'ai barré, j'ai écrit : C'est à cause. J'ai barré, j'ai levé le stylo, j'ai regardé la feuille, j'ai barré : tu es sortie en oubliant tes clefs. Puis toutes les phrases qui suivaient le passage entre guillemets. J'ai froissé la feuille en faisant une petite boule serrée, je l'ai envoyée vers la corbeille, elle a rebondit sur le miroir et est tombée dans la corbeille. Je me suis levée j'ai payé mon café au comptoir, j'étais debout sur la barre de métal dorée qui permet de poser les pieds au bas du comptoir, j'ai regardé mon reflet dans le grand miroir derrière les bouteilles qui se reflétaient elle aussi en double, je n'ai pas regardé le serveur. J'ai marché en regardant mes pieds jusqu'à un parc, je me suis assise sur un banc, j'ai regardé les canards nager en double dans le petit lac artificiel, j'ai ramené mes genoux vers moi en posant les pieds sur le banc pour pouvoir appuyer mon carnet sur mes genoux, j'ai écrit :

Il était tard lorsqu'elle se réveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel, et il allait bientôt disparaître derrière les nuages froids et gris qui feraient de cette journée une vraie journée d'automne. Elle se sentait rêveuse et alanguie, comme un dimanche matin où l'humeur semble se conformer à la lente chute des feuilles mortes jusqu'au sol. Elle se trouva l'air endormi dans le miroir, et pris une douche, puis le petit-déjeuner, puis elle essaya de lire mais elle était toujours confusément rêveuse. Elle décida de sortir, pour faire quelque chose d'énergique et qui la réveillerait : elle irait à la bibliothèque, rendrait les livres empruntés, travaillerait, puis irait voir un film à la séance de dix-neuf heures. Justement, il passait Docteur Jekyll et Mister Hyde de Mamoulian à la cinémathèque, et elle venait de finir de lire le livre de Stevenson.
Elle jeta son sac sur son épaule et dévala l'escalier en courant après avoir fait claquer vigoureusement la porte derrière elle. Le soleil avait décidé de refaire une apparition fugace entre deux nuages gris, et elle fut éblouie lorsqu'elle sortit sur le trottoir après la pénombre de l'escalier. Elle cligna des yeux et se mit en rapidement en marche en direction de la bibliothèque, sans prêter attention à rien si ce n'est à l'air frais qu'elle respirait avec plaisir en se sentant d'un coup plus dynamique. Le soleil nimbait la rue de chaleur et se reflétait dans les vitrines devant lesquelles elle passait, et où elle pouvait apercevoir, du coin de l'oeil, ses mouvements vifs.
Ce n'est qu'au bout d'une centaine de mètres, alors qu'elle attendait avec deux autres personnes auprès d'un feu tricolore que le petit bonhomme devienne vert, qu'elle se rendit compte qu'il y avait quelque chose d'étrange chez les deux personnes qui l'encadraient. Leurs corps étaient tout à fait normaux, mais il y avait quelque chose d'inhabituel au niveau de leurs visages, comme

Je me suis levée du banc en fermant le carnet en attrapant mon sac j'ai commencé à marcher vite en direction de l'étang. Le vieux qui s'avançait résolument vers le banc s'y est assis après avoir soigneusement essuyé avec son mouchoir l'endroit où j'avais posé mes pieds pour pouvoir relever les genoux, il a levé la tête et agité l'index dans ma direction, et l'index avait un air désaprobateur. J'ai regardé les canards qui nageaient dans l'étang en se reflétant à l'envers, il y en avait un qui avait la tête plongée dans l'eau, et on ne voyait que son cou, et son reflet était tout tremblant, à cause du mouvement de l'eau qui faisait des vagues circulaires là où le cou était coupé en deux par la surface de l'eau. J'ai marché, j'ai rangé le carnet dans le sac à côté des livres tout en marchant, j'ai regardé mes pieds qui avançaient l'un après l'autre. Ils ont monté un escalier de pierres, et il faisait sombre. J'ai levé les yeux quand il n'y a plus eu de marches, j'ai vu mon reflet dans la porte vitrée, il y avait une porte en bois sombre qui était fermée derrière la porte vitrée, et j'ai lu : "la bibliothèque ouvre à 14 heures les derniers mercredi de chaque mois", et il faisait sombre de nouveau, et mes pieds descendaient les marches. J'ai marché en regardant les flaques où les gouttes de pluie faisaient trembloter les nuages qui étaient dans les pavés. J'ai pris le métro, j'ai regardé mon reflet dans le noir du tunnel. J'ai regardé les mains d'une femme qui ressemblaient à des mains de squelettes, avec un traits bleuté qui soulignait chaque veine protubérante. J'ai marché j'ai monté un escalier j'ai dit que j'allais à la bibliothèque je n'ai pas regardé la femme a qui j'ai demandé des livres je suis allée m'asseoir j'ai ouvert mon carnet j'ai regardé la page où il y avait écrit : Il était tard lorsqu'elle se réveilla et j'ai barré la page, et aussi la page suivante. J'ai fermé le carnet je l'ai rangé, quand la femme est venue m'apporter les livre je lui ai demandé des feuilles de papier brouillon et elle m'en a donné. J'ai ouvert un livre je l'ai posé en face de moi j'ai laissé les pages tourner jusqu'à ce que le livre reste ouvert tout seul j'ai pris une feuille j'ai écrit : Tout a commencé quand j'ai regardé le visage de cet homme. J'ai regardé la feuille j'ai ri, j'ai arrêté de rire, j'ai plié la feuille je l'ai posé à côté de moi j'en ai pris une autre j'ai écrit :

Quand Nicolas se réveilla, tout avait l'air parfaitement normal. Le soleil se glissait entre les volets pour annoncer l'une de ces belles journées du début de l'automne, où les arbres commencent à prendre des teintes pourpres, et où le vent joue à emporter les feuilles mortes en les faisant s'enrouler sur elles-mêmes comme des acrobates de cirque.
Il bu son café en appréciant la chaleur du liquide qui emplissait sa bouche et coulait dans sa gorge, puis il pris une douche. Il se sécha soigneusement, en tirebouchonnant la serviette pour pouvoir éponger l'eau qui s'était glissée derrière ses oreilles et entre ses orteils. Il contempla avec plaisir l'image que reflétait le miroir, détaillant son torse bien développé, ses larges épaules, sa chevelure rousse ébouriffée par la serviette. Il se pencha vers le miroir, et observa sa main aller et venir sur les poils blonds qui parsemaient son menton, mais il jugea qu'il n'avait pas besoin de se raser. Ses yeux bleus, limpides, lui jetèrent un regard candide et joyeux quand il pensa à Chloé, et sa bouche sourit en découvrant de régulières dents blanches. Il avait rendez-vous avec elle aujourd'hui au parc, et il devait se dépêcher maintenant s'il ne voulait pas qu'elle fasse sa petite moue boudeuse lorsqu'il arriverait avec dix minutes de retard. Mais il adorait qu'elle fasse sa petite moue boudeuse.

J'ai levé le stylo j'ai ri. J'ai regardé autour de moi et j'ai arrêté de rire. J'ai regardé la vitre en face où j'étais en train de me regarder, pâle sur le ciel gris, plus nette sur les feuilles du platane, et encore plus visible sur les branches assombries par la pluie. Je ne voyais bien que mon avant-bras et ma main. J'ai barré tout ce qu'il y avait après "un regard candide et joyeux" et j'ai écrit :

quand il pensa à la belle journée qui s'annonçait. Même le coup d'oeil qu'il jeta par la fenêtre vers le ciel où le soleil avait disparu derrière d'épais nuages gris n'effaça pas son sourire. Il s'habilla, prépara son sac, se regarda une dernière fois dans le miroir, son reflet lui tira la langue, il rit encore, et sortit en faisant claquer la porte derrière lui. Il dévala l'escalier en sentant avec plaisir les muscles de ses cuisses se contracter puis se détendre successivement. Le soleil était de nouveau là lorsqu'il sortit dans la rue, et Nicolas s'amusa à marcher en équilibre sur la limite entre l'ombre des immeubles et le soleil, ce qui fait qu'il ne remarqua pas tout de suite l'aspect étrange des gens qui l'entouraient.
Lorsque pour la première fois il leva les yeux vers le visage d'une personne qui arrivait en face de lui, il fut tellement surpris qu'il demeura le pied droit en l'air, l'autre pied exactement posé sur la limite entre l'ombre et la lumière. Mais la personne le dépassa et disparu sans lui prêter attention, et il pensa qu'il avait eu un instant d'illusion, alors il reposa son pied. Mais la deuxième personne qu'il regarda présentait la même caractéristique, et aussi la troisième, et la quatrième, et quand il se mit à courir en dévisageant anxieusement les visages de toutes les personnes qu'il croisait, il commençait à avoir vraiment peur.
Chacune des personnes qu'il croisait avait le même visage, et c'était le sien.

J'ai arrêté d'écrire j'ai pris la feuille que j'avais plié et déposée à côté de moi et où j'avais écrit : Tout a commencé quand j'ai regardé le visage de cet homme, et j'ai écrit :

J'étais dans la rue depuis quelques temps déjà, je sortais de chez moi pour aller à la bibliothèque, il ne faisait pas très beau, mais le soleil perçait pour un instant à travers les nuages, et c'était agréable de marcher ainsi dans la lumière douce de ce matin d'automne. Je pensais à un rêve étrange que j'avais fait juste avant de me réveiller, à un livre que j'étais en train de lire, et je ne regardais pas autour de moi. Je m'arrêtais seulement, de temps à autre, pour observer les vitrines des magasins, et ma silhouette pâle qui s'y reflétait, avec le trait de couleur de mes cheveux roux. La première personne que j'ai regardé était donc cet homme, qui était arrêté comme moi au niveau du passage piéton, et auquel je n'ai tout d'abord pas prêté grande attention. Il portait un costume gris, tout à fait banal, avec des chaussures en cuir marron, un petit attaché-case à la main, une chemise blanche, et une cravate à rayures obliques. Il poussait du pied, vers le mur, un pavé qui se trouvait au milieu du trottoir, si bien que je n'ai pas tout de suite pu voir son visage. Il avait les cheveux roux et longs. Quand il se retourna il me regarda avec stupéfaction. Et quand j'ai ouvert la bouche pour crier, il a aussi ouvert la bouche pour crier, mais il ne l'a pas fait, lui, et je me suis enfuie en traversant le passage piéton au milieu du crissement des freins et des klaxons. Mais les personnes qui attendaient de l'autre côté de la route, au lieu d'avoir l'air désaprobateur des badauds qui attendent sagement aux feux lorsqu'il regarde quelqu'un traverser alors que ce n'est pas à son tour, avaient tous des tâches de rousseur, tous des yeux écarquillés, tous des sourcils en forme d'arcs prêts à se rompre, tous une bouche ouverte et muette. Je suis passée en courant au milieu d'eux, je me suis retournée vers eux quelques pas plus loin, ils s'étaient retournés aussi pour suivre des yeux ma course désordonnée, et je les ai regardés, j'ai regardé ces multiples reflets de moi-même, j'ai fermé les yeux, j'ai ouvert les yeux, et je ne les ai pas vu ouvrir les yeux en même temps que moi, et quand je me suis retournée pour me remettre à courir il y avait encore mon visage juste en face de moi, et il a bougé les lèvres pour essayer de dire "pardon" mais comme il avait la bouche déjà ouverte elle n'a proférée aucun son, et j'ai juste entendu "rdon" et je me suis mise à courir.

J'ai levé le stylo j'ai regardé la feuille je l'ai plié. Je me suis levée, j'ai rangé mes affaires dans le sac, j'ai rendu les livres, j'ai descendu les escaliers, j'ai acheté un billet pour le film de 19h30. J'ai marché jusqu'à l'entrée de la salle. J'ai tendu mon billet à l'ouvreur, j'ai regardé l'ouvreur tu as regardé l'ouvreur il a regardé l'ouvreur l'ouvreur était moi m'a regardé. Le film était incompréhensible, tous les acteurs avaient le même visage.

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